sejour aux stazunis...

Certains d'entres vous ont deja lu ce post, mais comme il a disparu du forum UNCM, je vous le remet ici. ca me rappelle quelques très bons souvenirs... pour se remettre dans le contexte, lorsque j'ai écrit cet article, j'était a quelques miliers de kilométres de ma bretagne natale...

La semaine dernière j’ai pu avoir une semaine de vacances. J’en ai profite pour faire 6 jours de randonnée dans une chaîne de montagne américaine avec deux amis français qui venaient d’être en vacances.

Je viens juste de m’acheter une voiture (elle est vielle, avec des trous partout mais ça roule quand même). C’était l’occasion de la tester…

C’est partit !!! (sous la pluie…)

La région ou nous avons été est celle des high peaks dans les Adirondacks qui sont une partie de l’état de new york. La chaîne de montagne est très proche des Appalaches (n’en fait pas partit mais presque…). Elle est dominée par le mont Marcy qui culmine à 5344 pieds (1630 mètres). Ce n’est pas très haut mais la vallée est a 2000 pieds au dessus de la mer ce qui fait quand même une différence d’un kilomètre.

Welcome to ADK High Peaks Region

Il nous a tout d’abord fallut passer la douane, ce qui n’a pas été trop long malgré un coup de stress du a un papier que je n’avais pas. Ce n’est pas trop grave, j’ai un autre document qui finalement le remplace. A peine trente kilomètres effectué dans ce pays, je vois qu’une voiture de police me colle d’assez près.

On se demande ce qu’elle veut, est-ce pour tourner au prochain feu ? Quand la sirène retentie, je me dit qu’il faut peut-être que je me gare... le shérif me dit que je roulais trop vite. Il me demande si je connais les limitations de vitesse dans ce pays. Sur le coup avec le stress je ne me rappelle pas, lui dit que je suivais les voitures devant moi. Il me les donnes, me demande mes papiers ainsi que ceux du véhicule puis me laisse repartir en me demandant de faire attention.

Je ne pense pas que je roulais au dessus des limitations (55 mph) mais ça m’a quand même donné un coup de stress. Le policier était finalement assez sympathique et à mon avis voulais surtout vérifier les papiers et faire un peu peur en montrant qu’il fallais bien respecter la réglementation.

Apres quelques courses afin d’acheter du matériel et à manger pour la semaine, puis quelques hésitations sur la route a prendre, nous arrivons au parking d’où nous démarrons notre randonnée.

Remplissage des sacs, en essayant de partager les poids

Il a tout d’abord fallut remplir nos sacs de randonnée, ce qui a pris pas mal de temps car les affaires plus la nourriture pour 6 jours ça prend de la place (et du poids…). Une fois le stock rentré, il nous a suffit de s’inscrire à l’entrée du sentier (l’inscription est obligatoire, pour des raisons de sécurité ils préfèrent savoir le temps que nous passons dans les montagnes).

Notre première journée est courte (2-3 heures) mais se finit dans la nuit avec comme éclairage une seule lampe frontale pour trois (ce n’est pas très malins de la part des autres de ne pas en avoir prévue…).

Ce chemin suit un ruisseau mais monte quand même bien, comme vous pouvez le constater sur la carte. Nous avons eu un peu de mal sur la fin a trouver le sentier mais a part un endroit ou nous avons traverse la rivière alors qu’il ne le fallait pas, nous arrivons au « lean to » sans trop de détours.

Les « lean to »sont des cabanes en bois, aménagées pour contenir jusqu'à huit personnes. Ils vont être nos maisons pendant cinq nuits, et vont nous faire franchement regretter de porter une tente de trois ou quatre kilos qui ne nous servira pas …

Premier lean-to

Le réveil se fera tranquillement, sauf pour aurelien qui débute par un « petit » footing d’une heure. Et oui j’avais accroché des affaires à l’arrière de mon sac a dos, bien sur mon blouson va rester accroche sur une branche. Heureusement qu’il se sentait en forme, je n’en aurais pas fait autant. C’est partit on attaque l’ascension du Dix peak.[/size]

Carte du 2eme

Début de la montée (qui se fera en partie sur la roche nue puis finira dans le bois)

Cette journée va être très belle mais aussi très difficile. En effet, le sentier se rapproche plus de l’escalade que de la randonnée. Pour pouvoir grimper, nous sommes oblige de nous tenir aux branches. Déjà fatigant en temps normal, mais avec un sac de 20 kg…

Ca commence a grimper (la photo écrase les distances)

Pour corser la montée, il restait encore un peu de neige, pas beaucoup mais suffisamment pour nous gêner.

Nous mettrons 2 heures a faire 2 miles (soit du 1.5 km/h) tout en allant a un bon rythme sans faire trop de pause. Nous laisserons au bord du chemin quelques litres de sueur, mais la vue d’en haut le méritais.

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La descente était assez longue mais heureusement un peu moins pentue. Elle se fera en presque deux heures et nous nous arrêtons au premier lean-to juste avant la nuit. Nous voulions aller au deuxième mais nous étions trop fatigués. Ce n’est pas grave, on fera la prochaine étape en deux jours.

Les nuits dans les leans-tos se passe très vite, on est tellement fatigue qu’on mange, boit un thé chaud et dort. Sans oublier bien sur de mettre toute la nourriture dans un sac étanche puis de l’accrocher en hauteur afin d’éviter d’attirer les ours noirs qui sont très présent dans cette région.

Ce soir nous avons eu la visite d’un lièvre qui avait son terrier sous le lean-to. Un suisses ou tamias rayée qui est leur nom officiel et qui ressemble pas mal aux écureuils nous visitât à la recherche d’un peu de nourriture.

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La randonnée du lendemain était plate, généralement en sous-bois mais très longue avec quand même deux petits cols a passer. Nous pensions la faire en deux étapes mais réussissons à le faire d’une traite. Nous avons eu à passer un marécage et quelques rivières dont une avec un pont qui ne donne pas vraiment envie de marcher dessus.

[size=12]Carte du troisième jour

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Le quatrième jour nous souhaitons passer le mont Marcy. Mais il pleut et fait vraiment froid. On a donc beaucoup de mal à décoller. Le départ ce fera a 1 heure de l’après midi, pour une randonnée de 3-4 heures.

Jours 4 et 5

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Le mont est le plus élevé, et nous souhaitons le grimper par le versant le moins expose au soleil. Ce sera beaucoup plus galère que prévu car il reste par endroits un mettre de neige. De plus, le chemin est très peu utilise et la neige n’est pas tasse. On marche sur la neige mais s’enfonce très souvent jusqu'à la taille voir parfois les coudes.[/font][/justify]

Il commence à y avoir pas mal de neige

Cela va nous ralentir énormément puis nous faire changer d’itinéraire a moins d’un mile du sommet. Nous jugeons le chemin trop dangereux et particulier pour la descente. En effet, avec le sac a dos, si on a de la vitesse, s’enfoncer dans la neige peut ne pas être apprécié par les genoux… De plus, la pluie qui se transforme en neige avec l’altitude ne nous motive pas vraiment, nous passerons la nuit dans un autre lean-to que celui prévu.

La soirée se passera à l’abri de la neige qui tombe, en compagnie de deux québécois qui s’était arrêtés dans le même refuge.

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Le lendemain nous partons avec pour but de s’approcher un maximum de la voiture afin de ne pas avoir trop de chemin à parcourir le dernier jour. Nous commencerons la matinée comme chaque fois par remplir le carnet présent dans la cabane. Ce carnet est assez sympa a lire, il raconte un peu les randonnes de ceux qui sont passés avant ce qui est parfois marrant et dans tous les cas intéressants.

Qu’est ce qu’ont va écrire ?

Mais avant de partir il a fallut mettre les chaussures de randonnée. Cela n’était vraiment pas agréable car elles étaient entièrement gelées et toutes dures… Enfin, une fois cela fait nous sommes partit en débutant par une tourbière.

Afin de passer sur l’eau des troncs d’arbres avaient été mis pour faire des ponts. Cela est très pratique sauf quand ils sont trop vieux et qu’ils sont parfois cassés. Sur un passage, il y avait au moins 50cm d’eau et comme vous pouvez voir sur la photo le tronc n’était plus assez solide pour passer. Ce n’est pas grave nous avons réussi à passer par ailleurs.

Est-ce que ça passe ?
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Tourbière en foret

Ensuite, avons longue un torrent qui passe par indian falls. Des que nous avons commencé à longer le torrent nous avons commencé à avoir de la neige en sous bois mais elle était beaucoup moins gênante car tassée.

Nous nous arrêtons quelques minutes en prenant une pause en haut d’indian falls. La chute n’est pas très grande mais la vue très belle.

Indian falls

En nous approchant du sommet du Marcy nous nous rendons compte qu’il est beaucoup plus facile à monter par ce coté. En effet la neige été tassée et l’ascension rendue possible.

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On approche du sommet

A quelques centaines de mètres du sommet, nous prenons une pause pour manger. Comme depuis quelques jours nous sortons le réchaud, les sandwichs ne pourrais se conserver assez longtemps (et puis on s’en lasserait..). Nous laisserons nos affaires ici afin de monter le Marcy léger ce qui est quand même plus agréable.

Encore quelques mètres

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en haut !!!!

Lake placid (il y a eu des JO d’hivers dans ce bourg…)

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Panoramique d’en haut du Marcy (quand même beaucoup moins beau qu’en vrai ;-)

Il va falloir se réveiller un peu plus tôt la dernière journée…

La dernière partie de la randonne va être assez dure même si ça descend : je commence à accumuler de la fatigue. Elle se fera tout d’abord dans de la neige (en s’enfonçant un peu de temps en temps), puis finira à la tombée de la nuit en sous-bois.

La dernière journée sera plus courte, mais tout de même assez jolie. D’un pont baptiste apercevra trois chevreuils. Je tente de les approcher. Il n’était vraiment pas peureux au point que je puisse aller à 10 mètres d’eux. Un des deux jeunes s’approcha même curieusement vers moi a 7-8 mètres. Cela fait un beau sujet pour finir la carte mémoire de l’appareil photo.

Nous sommes contant de retrouver la voiture, un peu fatigué mais heureux d’avoir fait cette randonnée.

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Superbe récit, bravo claclapc

ça donne vraiment envie d'aller decouvrir ce pays et ses contrées sauvage.

jolie petite histoire. thumleft