serpent d'eau

Superbe animal! C'est pris où? Pas trop dur de mettre ce colubridé en scène ainsi dans un buisson?

il y est monté seul quand je l'ai sorti de l'eau et a prit la pose tout naturellement
en voila une autre

quelle espèce, et où ?

superbe rencontre en tout cas !

Couleuvre vipérine (bestiole malheureusement bien rare à certains endroits je trouve) et Caramany

il me semblait bien, mais sur l'image je la trouvait un peu "grosse "(ou trop grande), ce qui est courant sur des images où l'on a pas d'échelle de taille.

Je rencontre régulièrement cette espèce vers chez moi en tout cas. Elles viennent souvent glaner les vifs morts dans un grand étang que je fréquente. J'en avais même retrouvé une dans ... ma bourriche immergée ! Surprenant et pittoresque !
hélas, sa robe rappelant l'aspic lui est souvent fatale ... Tout le monde ne prend pas le temps de la regarder dans les yeux pour l'identifier.

une question David : est-il possible que la couleuvre verte et jaune et la vipère aspic cohabite dans le même habitat, disons un vieux tas de bois et de poteaux PTT ?
Mon beau père a en effet vu "un énorme serpent de plus d'un mètre vert fluo" (couleuvre verte et jaune, courante et facile à identifier), mais il a ajouté : "il devait y avoir le mâle et la femelle parce qu'il y en avait une deuxième beaucoup plus petite et rouge-marron" ... à ma connaissance il n'y a pas de différence de livrée entre sexes chez la verte et jaune. Et à part un aspic je ne vois pas trop ...
Ton avis ? Possible ?

La couleuvre vipérine est exclusivement inféodée au milieu aquatique, elle ne s'éloigne de l'eau que pour hiberner, donc la retrouver dans un tas de bois, à moins que ce soit en son plein coeur et en hiver, c'est très peu probable.

Vipère et couleuvre ne font en général pas bon ménage, cette dernière n'ayant aucun complexe à bouloter la première (certaines espèces sont même plus ou moins spécialisées sur ce genre de proie, comme la couleuvre à collier qui en outre est quasi "insensible" au venin de la vipère... Ou disons plutôt qu'il lui faudrait une vraie dose de cheval pour commencer à lui faire choper un semblant de migraine! lol )

Dans le genre d'habitat que tu évoques, la couleuvre d'esculape est très fréquente, d'autant qu'elle ne craint absolument pas la présence de l'homme et peut donc vivre sans complexe tout près de lui, style dans une grange, une haie de jardin, dans un tas de déchets, dans un mur de pierres sèche ou mieux dans un tas de bois où en plus les températures et l'humidité sont souvent idéales pour les couleuvres au coeur de l'été. C'est à mon avis cette espèce qu'il a rencontré en compagnie de sa verte et jaune... Les couleuvres se cotoient sans soucis et peuvent partager les mêmes territoires, même de façon interspécifique. La différence de taille s'explique par un âge différent, l'esculape devant être plus jeune. A noter que ce sont des animaux avec de petits territoires et qui restent fidèles aux mêmes cachettes tant que les conditions extérieures (saisons et météo) n'évoluent pas trop, on peut même retrouver les adultes exactement aux mêmes endroits d'une année sur l'autre sans aucun problème! Tu pourras donc confirmer cela sans soucis en farfouillant dans ce fameux tas de bois! ^^

+1 pour la confusion entre vipère et couleuvre vipérine... Confusion d'autant plus abbérante que les deux espèces ne fréquentent pas les mêmes biotopes, sauf cas exceptionnel genre les marais cotiers où les vipérines profitent des canaux et les vipères des broussailles en bordure, en compagnie bien souvent de coronelles (qui font partie de ces couleuvres qui adorent grignoter des jeunes vipères, entre deux lézards, leur plat de prédilection!). Ceci dit, la vipère dans 99% des cas se croisera "par hasard" toujours au sec dans une végétation assez dense ou dans les milieux minéralisés, et la vipérine quasi toujours dans l'eau ou à ses abords immédiats.

Par chez nous (dans l'ouest), mis à part quelques lieux bien connus, la vipérine est rare, la faute aux zones humides artificialisées ou polluées, où l'animal n'a ou bien plus de place, ou bien plus les ressources (gite et couvert) pour espérer survivre et se reproduire. Seuls endroits où paradoxalement elle semble en plein expension, de façon surprenante (et en théorie anormale, d'où des suivis de population en cours): ces fameux marais cotiers où son essor semble aller de concert avec une disparition progressive d'autres espèces telles que notamment la vipère péliade. Pour l'heure, en dehors d'une conséquence imprévue liée à la restauration toute relative du milieu par une "meilleure" gestion des activités humaines (protection de sites de plus en plus interdits au public, plus de contraintes de gestion des niveaux d'eau pour les agriculteurs, etc...), la seule explication serait...

... le rechauffement climatique! N'en déplaise aux détracteurs de ce phénomène qui estiment que cela n'est qu'une fantaisie contemporaine histoire de faire psychoter le public pour mieux le manipuler (et il y en a un paquet!)