Débat: "c'est quoi qu'est beau?"

"Aussi sûr que la beauté d'une lumière se juge à la maitrise de l'ombre au sein d'une image, n'est-il pas juste de dire que la beauté d'une photo se mesure non pas à sa proximité de la perfection, mais à la maitrise de ses imperfections?"

Allez-y: faites-vous mal! ^^

Mmmmm je dirais non.

Au début de la photo on pense d'abord à corriger les défaut, netteté, cadrage, exposition, etc...on commence par corriger nos imperfection.
Puis une fois qu'on gère un minimum sur ce plan technique, on peut commencer à faire des photos qui s'approchent de la perfection avec les différents sujet, les diverses pauses, diverses lumière, un fond adéquat, etc...

Bonsoir

Personnellement, je déteste l’idée de la perfection…et ne la cherche pas ; C’est même un concept que j’ai du mal à accepter en tous domaines, je l’avoue ! Pourquoi ?…. parce que toucher à la perfection serait atteindre un but et ne plus avoir faim de le faire, l’objet de la quête et la quête elle-même se trouvant ainsi annulées.

Alors, maitriser les imperfections…n’est-ce pas un peu prétentieux au final ? Sans compter le débat vertigineux de définir ce qui est imparfait, la bible ne suffirait pas à en contenir les pages ! Est-ce que cela doit devenir une méthodologie qui sera finalement enfermante comme toutes les autres. Parce qu’enfin chacun évolue dans sa discipline au fil du temps, non ? Et modifie son œil, ses prises….

Dans toute création il y a je crois la part du maitrisé, du savoir, et puis il y a la part du hasard et du fou !!! L’impulsion, la petite chose qu’on n’a pas l’habitude de faire et dont le résultat surprend….alors finalement est-ce important la perfection ? Est-ce important de mesurer la beauté ? Pourquoi ne pas simplement la prendre où elle est !!!

Dans une photo animalière, pour moi la perfection c'est juste une photo qui n'a pas de défauts et qui me plait bien, donc c'est vraiment très subjectif parceque je sait très bien que ca ne peut pas plaire à tout le monde.

Par exemple une macro d'araignée. Je suis assez friand des très gros plans avec très faible profondeur de champs. Certains n'aiment pas du tout et préfère voir l'animal complètement dans son environnement, voir avoir à le chercher un peu. D'autres détesteront le fait de voir une araignée. D'autres préféreront une photo dans les tons jaune couché de soleil, plutôt que vert.

Quand je fait quelque chose, bien sur j'essaye de faire le mieux possible, si je me contente d'un cliché moyen, j'irais pas bien loin. Et si j'arrive à faire une photo qui me plait, je suis très content. Il y a quelques photos que j'ai fait (vraiment très peu) que je trouve "parfaite", dans le sens ou elle correspond à mes goûts:
Sujet bien net (œil qui ressort si possible, si c'est un animal).
Couleur harmonieuse.
Relatif bon cadrage.
(Par exemple mon avatar)
Et je ne verrais pas comment améliorer la photo.
Donc ca pour moi c'est la parfaite, sans défaut. Même si elle ne marque pas, il n'y a pas vraiment de lacune. Après pour moi au dessu, il y a la photo parfaite de chez parfaite...ca je n'en ai fait aucune, c'est le genre de photo ou tu reste ébahi tellement c'est poignant !

Après pour un sujet (par exemple ce calao), il y a des milliers de "photos parfaites", en vol, ou on le voit en entier, pris sous un autre angle, etc....
Donc pour moi, la quête de la perfection c'est vraiment sur une seule photo. Je sait pas si j'ai été très clair

simplement que l'imperfection est une griffe si c'est parfait c'est banale!
David si il t'en reste tu m'en roule un!!!!

je pense qu il faut essayer de tendre vers la perfection (qui sera je le crois a des niveaus differents selon chaque etre) ,c'est a dire maitriser comme le dit david les imperfections et la tecknique pour ensuite s' adonner librement a une quelquonque forme d'art ou dérivé (flou,pdc tres courte,cadrage bizarre etc...) en fonction des gouts comme le dit coolsnake de tout un chaqu'un,et qui fera qu'une photo(ou autres objets artistique)sortira des sentiers battus et deviendra je pense(sans rien avoir de parfait)une photo "parfaite" car elle ne laissera personne indifferent!

Biensur pour en arriver a ce point de" perfection" on peut également s'en remettre au miracle mais ça n'arrive pa souvent!

MDDRRR!!! T'inquiète Bruno, j'en ai des tiroirs plein! lol

Pour revenir à mon super sujet:

L'imperfection est le seul gage d'identité vraie d'un travail qui se veut intime, personnel, et cette imperfection, elle se cultive d'un certaine manière, ne serait-ce qu'en l'acceptant. Mais pas n'importe comment: en maîtrisant ce qui est maîtrisable, à savoir la technique c'est à dire un jeu de règles explicables et expliquées car cartésiennes, et en ne perdant jamais de vue l'antithèse absolue de la technique, c'est à dire l'instinct (celui qui nous rend capable de nous mettre en situation d'être chanceux dans le processus créatif, comme l'opportunisme alors que l'on est à la recherche d'un sujet précis, d'une image précise...). C'est cet instinct qui nous rend capable de produire une belle image en dépit par exemple d'un manque de technique (ce que beaucoup appelle la "chance du débutant", un phénomène qui ne relève peut-e^tre pas tant que ça de la chance finalement), ou au delà de la technique même, de la maîtrise, quand on a été toutefois capable d'aller au delà du piège de la création reposant sur le seul registre de la compétence (un piège facile puisque le jeu de repères, le système de valeur, n'est plus le même, rendant non pas incapable d'apprécier, mais incapable de produire quelque chose de "différent"). C'est de là que vient je pense la torture de certains "maîtres", qui au delà de leur maîtrise, ne parviennent pas à rationaliser (à "codifier", à intellectualiser) l'élément qui leur permet de se surpasser et de créer. Autant la technique est une quête, une école, avec à la clé un diplôme (une compétence), autant le talent qui amène à l'art est parfaitement intuitif, innexplicable et immaitrisable. éthéré et fluctuant au gré de facteurs intérieurs comme extérieurs tous tout aussi impalpables et inexplicables. Là est toute l'utopie à maitriser l'imperfection, et l'éternel chemin qui fait qu'à sa recherche un processus créatif est infini, pas nécessairement aux yeux des autres (qui ne voient que l'image et par elle ce que l'on accepte plus ou moins volontairement de montrer), mais en tout cas aux siens. Je compare ça à l'ombre et à la lumière en photographie, car aussi sûr que la lumière est indispensable à la création matérielle de l'image, l'ombre, son "opposée", est la seule lui donner du relief et donc vie, bien qu'on ne la regarde jamais, sauf l'auteur, et l'éventuel spectateur qui y trouvera caché une forme d'art...

Bonjour David

Une torture pour les maitres mais aussi un délice, celui dêtre toujours sur un aiguillon de désir de trouver et d évoluer ; L absence d inspiration chez certains a clairement achoppé sur l’impression de ne plus pouvoir rien trouver de neuf, une monstruosité pour un créatif !



Si on observe par exemple le parcours de certains peintres, on y définit subjectivement des périodes, qui sont autant de paliers franchis dans une maitrise de leur art (les imperfections, la technique) que dans leur œil ; parfois, en allant à l épure et souvent en rejetant un académisme, un modèle trop lourd.



Quant à la lumière, base et vie de la photographie, elle illustre bien selon moi, le principe asiatique du ying et du yang où rien de s oppose mais tout se rejoint… !.

Dans tout les cas il faut simplement un petit déclic,une petite découverte pour que tout a couq ,l'on se trouve dans la situation de créer(ou d'évoluer dans son art), car ne serais se pas une forme de création que ce dialogue (proposé par "allez y faites vous mal")ou comme le dit "péché"bien que des avis divergent sur la question "rien ne s'oppose mais tout se rejoint"

Petit malin!

Salut ! Je ferais simple : L'Homme est imparfait, son oeil est imparfait, donc son oeuvre l'est aussi. Il est donc logique que la beauté ne soit pas liée à la perfection, mais plutôt à l'esthétisme, cette dernière étant forcément imparfaite puisque qu'elle résulte d'une appréciation de l'Homme.

Mal à la tête je

Bonjour

Voila une vision directe et synthétique ! Il serait peut-être intéressant de voir ce qu’en disent eux –mêmes des photographes réputés, comment ils portent cette vision ; Dans les quelques témoignages que j’ai lus sur les photographes qui me plaisent (Agne, Munier,Berts, Reza aussi qui est un grand monsieur) il n’en est jamais question en fait ……..plutôt une recherche globale de sens de lumière, un chemin à suivre ?

Oui et non... Oui parce que c'est réellement important et non parce que ça ne justifie pas d'oublier le reste

Bonjour David

Je ne sais pas si on peut oublier le reste en effet ; J’observe juste sur une base d’observations réduites, en fait une grande forme de simplicité et d’humilité chez certains de nos grands noms de la photo. Mariant œil instinct, connaissances, techniques et hasard ……comme le témoignage entendu il y a peu de Reza parlant de la très célèbre photo qu’il fit du commandant Massoud (bon rien à voir avec la photo nature mais il ya un parallèle) et avouant qu’il avait saisi l’expression une fraction de seconde avant qu’elle ne s’éteigne du visage, ayant levé la tète au bon moment, un moment de grâce quoi….. !!!!
Etant très loin de ces sphères de talent, je me demande s'il ne faut pas être audacieux, risquezr l'imparfait justement, ne pas occulter empêcher une photo parce que l'arrière plan est moche, essayer de saisir ça, la petite lumière fragile qui transfigure un pétale....l'animal qui se fige un instant....

Tout à fait... mais avec quand même le bon fond...